Politique, Sans machine à voter, il est probable qu'il y ait report d'élections

G. Kahenga: Sans machine à voter, il est probable qu'il y ait report d'élections à en croire C. Nangaa

Crédit photo (JMK)

Réagissant aux questions de l'heure, notamment sur la question de la machine à voter qui continue à diviser la classe politique congolaise, Gaspard Kahenga, Président de la Nouvelle Dynamique de la Société civile dans le Haut-Katanga, a tenu à préciser que sans machine à voter, il est probable qu'il y ait report d'élections sensées se tenir le 23 décembre prochain. Il l'a dit au cours d'une interview accordée à votre rédaction le dimanche 16 septembre.

Voici l'intégralité de l'interview:

Nouvelles du Samedi (Nds): Corneille Nangaa, Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni) avait indiqué autre-fois que sans machine à voter, il n'y aura pas élections le 23 décembre prochain. Qu'en pensez-vous?

Gaspard Kahenga (GK): Corneille Nangaa a complètement raison, car si on met de côté la machine à voter que nous avons eu à expérimenter, il faudra entamer un autre processus, une autre forme ou un autre moyen de faire les choses, c'est-à-dire recourir aux bulletins de vote et cette opération, risquerait de reporter à une autre date les élections du 23 décembre 2018.

Nds :Que faire alors pour avoir un consensus autour de cet outil de vote ?

GK : Pour avoir le consensus sur cet outil, il faudra d'avantage expliquer à la population, comment la machine à voter fonctionne, quels sont les avantages liés à cet outil. Que toute la population aie la même compréhension de la chose. Il faut également que les candidats déploient beaucoup des témoins dans les bureaux de voter pour éviter la fraude. Car, le comptage sera manuel, pas électronique. Les témoins doivent ainsi jouer un grand rôle.

Nds : Une partie de ceux qui contestent la machine à voter proposent une transition pour bien préparer les élections. Êtes-vous d'avis?

GK : Je ne suis pas d'avis avec cette histoire de transition. De transition en transition. La population souffre. Nous en avons connu de toutes les formes. Tenez! 1+4. Nous sommes en pleine transition. Je crois que nous devons aller aux élections. C'est le socle de la démocratie. On ne peut pas parler de la démocratie sans élections libres, démocratiques, transparentes voire apaisées. Bien que n'étant pas parfaites, nous devons aller aux élections. Sanctionner ceux que nous trouvons qui n'ont pas bien gérer, de manière à permettre que d'autres personnes dirigent le pays.

Nds :Ne craignez-vous pas un énième report avec toutes ses contestations sur la machine à voter et le fichier électoral?

GK : Il n'y a aucune raison qu'il y ait report d'élections. Il est plutôt possible de les avoir à la date prévue (23 décembre 2018). Il suffit juste que nous regardons tous dans le même sens. Nous ne pouvons pas parler d'un report d'élections, parce qu'une personne n'a pas été sélectionné par la Commission Électorale Nationale Indépendante ou la Cour Constitutionnelle, qu'on dise qu'il n'y aura pas élections. Non.

Nds :Quel message adressez-vous à la population?

GK : La population doit être sérieuse. Soyons serieux et francs. Regardons-nous en face. Qu'est-ce qui nous manque au Congo, Qu'est-ce qui nous trahi au Congo? Moi je pense que le vrai problème du Congo, c'est le type d'hommes qu'il y a. Allons aux élections pour sanctionner tous ceux qui ont mal gérer le pays.


Propos recueillis par Jules Mbuyu et Benjamin Bakadibamba

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